Ancien ministre de la culture, Frédéric Mitterrand a fait part de sa « gêne » quant à la prestation d’Emmanuel Macron hier. Alors que celui-ci présentait son plan de relance face à la crise que traverse la culture, Frédéric Mitterrand a vu dans son attitude nonchalante une insulte.
L’apparence du président est décidément sujette à débat. Alors que certains le trouvent trop bronzé, il est désormais question d’un autre détail de forme. Frédéric Mitterrand n’a pas apprécié l’intervention du président de la République du mercredi 6 mai 2020 à l’Élysée en compagnie du ministre de tutelle Franck Riester, et destinée au monde de la culture en souffrance. Invité par RTL ce jeudi 7 mai, le neveu de François Mitterrand a fait part de sa désapprobation quant à l’apparence du président lors de cette intervention, dont un extrait a été rendu disponible en vidéo. Selon lui, Emmanuel Macron a « fait comme il fait toujours, de la mise en scène ». Un manque de tact pour l’ancien ministre de la culture (de 2009 à 2012), qui préfère la voir là où l’attend : sur scène. Frédéric Mitterrand a pris comme une offense, l’apparente décontraction adoptée par le président pendant ce qui était une visioconférence avec plusieurs acteurs du monde du spectacle (la chanteuse Catherine Ringer, le réalisateur Eric Toledano, ou encore l’actrice Norah Krief). « Je n’ai pas aimé la forme de la présentation, Emmanuel Macron était débraillé, en bras de chemise ».
Un manque de respect de la culture ?
Homme de télévision et de radio qui évolue dans le cercle de la culture et du théâtre depuis des années, Frédéric Mittérand la défend bec et ongles. Il a déclaré à Alba Ventura sur RTL : « La culture c’est pas un truc cosmétique, c’est une chose beaucoup plus grave, beaucoup plus importante qui nous aide à vivre. » Pour Frédéric Mitterrand, l’attitude du président témoigne non pas d’une proximité mais d’un manque de sérieux et de respect pour le secteur : « quand on parle culture il faut avoir l’air sympa ». Un positionnement qui a été révélé selon lui en particulier dans la proposition d’Emmanuel Macron de mettre à contribution les intermittents pour « réinventer » l’été des enfants. Une idée qui tient à ses yeux du mélange des genres dangereux : « Demander aux intermittents de faire les nounous, ce n’est pas la solution ». Si l’ancien ministre a applaudi la décision du chef de l’État de maintenir les droits des intermittents à l’assurance-chômage jusqu’au 31 août, c’est bien l’un des seuls points positifs qu’il retient de l’intervention.
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